Le programme australien PD Warrior, auquel le cabinet est affilié, est connu depuis longtemps dans la prise en charge des patients atteints de la maladie de Parkinson. Mais aucune étude n’avait été effectuée jusqu’à présent. 

Voici le premier article montrant l’efficacité de ce programme. N’hésitez pas à le consulter !

https://onlinelibrary.wiley.com/doi/epdf/10.1111/imj.16301

En voici un aperçu et résumé :

On estime que la maladie de Parkinson (MP) plus de six millions de personnes dans le monde et sa prévalence est en augmentation. Le traitement de la maladie de Parkinson implique à la fois des interventions pharmacologiques et non pharmacologiques, une combinaison de celles-ci aboutissant généralement à une amélioration de la santé et une réduction du handicap. La pratique d’activités physiques sous diverses formes est considérée comme l’un des piliers du traitement et, ces dernières années, son importance dans la réduction des symptômes de la maladie de Parkinson, voire dans le ralentissement de la progression de la maladie, est de plus en plus appréciée. 

Des activités physiques diverses ont été étudiées, notamment les exercices d’aérobie comme la marche en milieu extérieur ou sur tapis roulant, activité de renforcement musculaire, exercices d'équilibre et de travail spécifique de la marche, balnéothérapie, Pilates, danse, boxe, tai-chi et autres combinaisons d'exercices multimodaux. Des revues systématiques ont confirmé les bénéfices relatifs de différents types d'exercices sur la qualité de vie subjective. Des améliorations motrices ont également été constatées et attribuées à une plasticité cortico-striatale améliorée, à une augmentation de la libération de dopamine et à une amélioration de la fonction vers le noyau caudé.

Le programme PD Warrior, développé en 2012, a depuis été largement repris pour la prise en charge ambulatoire de la maladie de Parkinson. Ce programme implique une combinaison d'exercices physiques et mentaux intensifs conçus pour améliorer la plasticité cérébrale et faciliter les mouvements fonctionnels. Il est désormais disponible dans des établissements agréés dans de nombreux pays et a été traduit en quatre langues. Cependant, bien que les avantages subjectifs et objectifs du programme aient été observés dans la pratique clinique, il n'existe pas encore d’articles publiés sur les résultats d'études systématiques. En raison de la croissance rapide et de la popularité croissante du programme PDW, il est nécessaire de publier des données pour étayer les avantages proposés, ainsi que des études sur les changements physiologiques dans la plasticité cérébrale et la fonction motrice suite à l'intervention. Ces données fourniront également une base de preuves plus solide définissant les avantages et les résultats du programme PD Warrior pour permettre aux patients et à leurs soignants de prendre une décision éclairée quant à leur participation au programme. Les objectifs de cette étude étaient d'évaluer les résultats objectifs dans un groupe de participants au programme PDW sur une période de 10 semaines, utilisant une batterie complète de tests de fonction motrice (MDS-UPDRS, 10 beans test), d'équilibre (MiniBest) et de mobilité (10MWT, TUG), ainsi que le KinetiGraph (PKG) de Parkinson, pour analyser les changements diurnes dans les symptômes de la maladie de Parkinson. De plus, les changements dans la qualité de vie ont été évalués à l'aide de l'échelle PDQ-39.

Résultats : 

Dix-sept personnes ont terminé le programme. Des améliorations significatives ont été observées dans le score moteur MDS-UPDRS (P = 0,019, d = 0,68, MCID 7) ; Distance 6 MWT (P < 0,001, d = 1,16) ; temps de marche pendant une double tâche motrice ou cognitive (P = 0,006, d = 0,77 ; P = 0,005, d = 0,79, respectivement) ; et le sous-domaine du bien-être émotionnel PDQ-39 (P = 0,009 ; MCID 4,2) ; ainsi que des améliorations tendant à être significatives en matière de bradykinésie (P = 0,025, d = 0,73), de temps de marche de 10 mWT (P = 0,023, d = 0,61) et d'amélioration de l'équilibre (P = 0,056, d = 0,50). 

Conclusions : 

Les résultats de cette étude soutiennent l'efficacité du Programme PD Warrior chez les personnes atteintes de la maladie de Parkinson précoce et justifient les futurs essais et l'étude de ses effets.

Au final, n’hésitez pas à bouger, à mettre de l’intensité, de l’amplitude et du challenge dans votre pratique d’activité physique, quel que soit le degré d’atteinte de la maladie.

 On est là pour vous guider au mieux pour rendre votre pratique neuroactive !