Méthode Rhythmic Movement Training (RMT)
Kezaco ?
La méthode Rhythmic Movement Training (RMT) a été développée à l’origine par Kerstin Linde, une thérapeute suédoise autodidacte en mouvements corporels. Elle a observé que les mouvements rythmiques spontanés des nourrissons sont
essentiels au développement moteur, sensoriel et cognitif. Elle a conçu une série d’exercices inspirés de ces mouvements primitifs pour aider à l’intégration des réflexes primitifs.
Par la suite, le psychiatre suédois, le Dr. Harald Blomberg a commencé à appliquer ces mouvements avec ses patients.. Il a constaté des effets profonds sur la motricité et le comportement.
Fondements théoriques
1. Les réflexes primitifs
C’est le socle principal de la méthode RMT.
À la naissance, le bébé possède des réflexes involontaires (de Moro, de succion, de grasping, tonique asymétrique du cou, etc.).
Ces réflexes assurent la survie et préparent le développement moteur. Normalement, ils s’intègrent au cours des premiers mois ou années, laissant place à des mouvements volontaires et contrôlés.
Si certains réflexes restent actifs ou mal intégrés, cela peut perturber la motricité, la posture, l’attention, la lecture, ou la régulation émotionnelle.
Le RMT repose sur l’idée que certains mouvements rythmiques spécifiques reproduisent ceux du développement moteur du nourrisson, permettant ainsi de réactiver et d’intégrer ces réflexes.
2. Le développement neuro-sensorimoteur
Le RMT s’appuie sur la compréhension du développement du système nerveux :
- Les mouvements rythmiques favorisent la maturation neurologique, notamment la myélinisation des voies nerveuses.
- Ils stimulent la communication entre les hémisphères cérébraux (via le corps calleux).
- Ils renforcent la coordination entre les systèmes moteur, sensoriel et émotionnel.
Cette approche s’inscrit dans les théories du neurodéveloppement et de la plasticité cérébrale : le cerveau se modifie en fonction des stimulations motrices et sensorielles reçues.
3. Le rôle du système vestibulaire et proprioceptif
Les mouvements rythmiques activent le système vestibulaire (équilibre, orientation spatiale) et le système proprioceptif (perception du corps dans l’espace).
Ces stimulations sont fondamentales pour la stabilité posturale, la concentration et la coordination globale.
4. La régulation émotionnelle et le système nerveux autonome
Le RMT considère que le mouvement rythmique aide à réguler le stress, en équilibrant le système nerveux autonome (sympathique / parasympathique). Cette régulation favorise le calme, la sécurité intérieure, et une meilleure disponibilité à l’apprentissage.
5. Les influences théoriques et historiques
Le RMT a été développé à partir des travaux du Dr Harald Blomberg (psychiatre suédois) et de Kerstin Linde dans les années 1980.
Il s’inspire de plusieurs approches :
- Les recherches en neurodéveloppement (notamment sur la maturation des réflexes et la plasticité cérébrale)
- Les approches motrices et éducatives comme le Brain Gym, la kinésiologie éducative, ou la thérapie du mouvement rythmique issue de l’observation des nourrissons.
6 Approche holistique
Le corps comme capteur et résonateur de fréquences.
Les sens captent des fréquences externes dont les fréquences sonores, visuelles, tactiles, thermiques, proprioceptives.
Ces signaux sont transformés en rythmes neuronaux, que le cerveau intègre pour coordonner perception, mouvement et cognition.
Le corps ne se contente pas de capter : il résonne avec ces fréquences, ce qui active émotions, attention et mouvements synchronisés.
Le cerveau fonctionne en rythmes.
Les oscillations neuronales (alpha, bêta, thêta, gamma) organisent la communication entre zones cérébrales, synchronisent perception et action, et structurent le langage et la pensée.
Le rythme corporel précède et prépare le langage, qui à son tour structure la pensée.
Le rythme prépare au mouvement qui prépare au langage qui prépare la pensée.
Les mouvements rythmiques (marcher, balancer, ramper) stimulent le tronc cérébral, le cervelet et les circuits moteurs liés au langage et à la cognition.
Parler et penser deviennent des formes de mouvement intériorisé, soutenues par les mêmes réseaux neuronaux.
En résumé, le rythme vécu par le corps devient la matrice des fonctions cognitives et émotionnelles.
Exercices de la méthode RMT
Les exercices sont des mouvements rythmiques, doux, progressifs, passifs ou actifs.
Ils sont passifs quand le thérapeute génère le mouvement puis actif quand le patient les réalise seul.
Nous y ajoutons parfois des pressions isométriques ou des stimulations sensorielles.
Applications cliniques
Elle peut être utilisée pour les maladies neurodégénératives et troubles neurologiques comme :
- la maladie de Parkinson où la stimulation rythmique aide à synchroniser les mouvements moteurs, à améliorer la marche et réduire la rigidité. Le rythme agit comme un métronome interne facilitant l’initiation des mouvements.
- les accident vasculaire cérébral (AVC) où les mouvements rythmiques peuvent soutenir la rééducation motrice en renforçant la coordination et la fluidité des gestes.La répétition rythmique favorise la plasticité cérébrale réactivant les circuits moteurs et sensoriels altérés.
- les enfants avec difficultés d’apprentissage, dyslexie ou troubles attentionnels en développant la proprioception et l’intégration des réflexes primitifs (comme le RTAC par exemple retrouvé chez les enfants dyslexique).
Déroulement pratique
Les exercices sont courts et réguliers (idéalement quotidiens) sur environ 5 à 15 minutes.
Pendant les exercices, nous surveillons l’apparition de réflexe primitif ainsi que les compensations éventuelles pour adapter les exercices.
N'hésitez pas à en parler à votre thérapeute. Jean Pierre, formé, se fera un plaisir de vous accompagner dans cette démarche.