Trouver la motivation pour faire de l’activité physique

Faire de l’activité physique est recommandé pour toute personne ! Pour maintenir la force musculaire, les capacités cardio-respiratoires, pour se maintenir en bonne santé, pour avoir une bonne conscience corporelle, mais aussi pour aider au sommeil et pour notre bien être psychologique. 

Avec un diagnostic neurologique, cette recommandation est vécue comme une obligation et une contrainte. Il est possible de changer de perception ou le regard que l’on porte pour que cela soit mieux vécue. Mais il n’est pas toujours facile de trouver cette motivation ! J’ai beaucoup entendu ce manque de motivation cette semaine, alors voici quelques stratégies que vous pouvez mettre en place.

L’éducation et la compréhension

 Il est important de comprendre pourquoi il est bon et nécessaire pour vous de pratiquer une activité physique régulière. L’éducation que peut apporter votre physiothérapeute est essentielle pour comprendre les tenants et aboutissants. Les intérêts, les bienfaits de cette activité physique, qu’est-ce que l’on stimule, comment et pourquoi.  Et aussi de prendre conscience des conséquences potentielles qui peuvent arriver sans cette activité. N’hésitez pas à en parler à votre thérapeute. Sans jugement de notre part, on est là pour vous accompagner et vous aider à faire vos choix en conscience. 

Se mettre des objectifs

Il n’y a pas de grands ou petits objectifs, simplement quelque chose qui vous parle, qui est important pour vous ! Continuer à se brosser les dents facilement, monter le Salève, réaliser le voyage de vos rêves, pouvoir porter vos petits-enfants et jouer au ballon avec eux, monter des escaliers pour diner chez votre fille, faire la course de l’escalade, tout est possible ! Il peut y avoir plusieurs étapes pour atteindre ses objectifs, quelles sont-elles ? Pour atteindre le sommet d’une montagne, on y va pas après pas, cols après cols, le sommet peut paraitre loin et faire peur ou être démoralisant, mais les étapes intermédiaires réalisables.  

N'hésitez pas à écrire les différentes étapes pour arriver à votre objectif et les besoins, aides, mouvements que vous choisissez de faire pour y arriver. Être persuadé.e que tout est possible, rend les choses réalisables !

Planification

Quand allez-vous faire votre activité physique ?

Dans certaines pathologies, comme la maladie de Parkinson, il est recommandé de pratiquer tous les jours, 20 minutes une activité neuroactive, pour la sclérose en plaques, 3 fois par semaine en fractionnée intensif, après un AVC  des séances des mouvements précis, courtes plusieurs fois par jour. Mais vous avez une vie débordante, des rendez-vous, des obligations...et votre programme d’exercices passe en secondaire. 

C’est que vous n’avez pas intégré la nécessité et les bienfaits de l’activité physique parce que cela n’est pas devenu votre priorité. Revoyez votre physiothérapeute pour une session « éducation ». Et surtout organiser votre semaine de manière à intégrer votre séance de sport chaque jour ! Étudiez votre planning de la semaine et planifiez votre temps d’activité spécifique ! c’est primordial pour vos symptômes et votre bien être. 

A quoi vous vous engagez, pour vous ? Combien de fois par semaine ? Soyez honnête avec vous-même et engagez-vous pour vous !

Il est recommandé de le faire le matin, pour l’énergie que cela peut vous apporter, mais aussi parce que cela n’est plus une charge mentale dans votre journée. Et surtout parce que l’on peut ressentir le bien être, la mobilité, la souplesse corporelle revenir, les bienfaits dès le matin. Mais toute personne est différente, voyez ce qui fonctionne pour vous. 

Autre point important, vous pouvez vous sentir fière de vous parce que vous avez fait quelque chose de bon pour vous. Cela renforce votre auto-satisfaction et votre engagement envers vous-même. « Je fais quelque chose qui est bon pour moi » La journée peut être différente après. C’est mon expérience personnelle !

Être accompagné.e, amener du plaisir

Trouver quelqu’un.e avec qui on fait de l’activité physique peut nettement aider à en faire plus. On s’engage auprès de cette personne, donc on ne peut pas se laisser tomber, elle compte sur nous. Quelqu’un qui nous motive, qui a le même niveau voire un peu supérieur pour vous pousser. 

Faire du sport à deux ou plus c’est plus fun que tout seul ! vous n’êtes plus tout seul à faire des efforts, cela peut mettre un esprit de « compétition » motivationnelle en action. Un challenge à atteindre, « je veux arriver à ça... » 

Faire du sport en groupe, avec une bonne musique qui booste et nous apporte cette énergie c’est plus facile, plus ludique, donc n’hésitez pas ! Inscrivez-vous à des activités que vous aimez, tout est bon pour bouger ! Il est important de se faire plaisir.

Trouver des personnes avec qui vous inscrire pour une course, un challenge... c’est ce que fait actuellement un groupe de patients qui va participer à la Trans’Onésienne.  Ils se voient pour les entrainements, se soutiennent, se poussent. L’effort est partagé. C’est une victoire commune. Bravo à eux !

Nos groupes au cabinet sont aussi là pour cela !

Prendre conscience des bienfaits que cela vous apporte

Oui, j’ai des courbatures, des douleurs musculaires et c’est un effort (mais ou plutôt) ET, « je me sens fièr.e, content.e, boosté.é. J’ai fait quelque chose de bon pour moi, qui me stimule, que me maintient dans mes capacités »... mettez les mots qui sont justes pour vous.  Et quand la motivation vous lâche, accrochez-vous à ces sensations. Ayez cette croyance que vous pouvez le faire !

Nous savons tous que l’activité physique apporte ce bien être et est nécessaire à tous ! je vous trouve admirable et vois les progrès et maintient que cela peut apporter. Je vous remercie tous pour votre effort.

Alors engagez-vous pour vous-même et si vous avez des difficultés, parlez-en à votre thérapeute pour voir quelle stratégie marche pour vous. On est là pour vous accompagner. Bravo !

Adeline